Cosmic Shuffling : conversation avec Mathias Liengme

Cosmic Shuffling : conversation avec Mathias Liengme

A l'occasion de la sortie de leur album 'Magic Rocket Ship', nous sommes allés à la rencontre de Mathias, clavier du groupe genevois Cosmic Shuffling.

Auteur : Ben Peronne
Publié le 13 novembre 2020

Tombé dans la marmite du reggae alors qu'il n'était encore qu'un gamin, Mathias crée son premier groupe à l'âge de 12 ans sous le regard bienveillant des musiciens du groupe suisse Najavibes. Aujourd'hui, il jongle avec habileté entre ses rôles de musicien, de producteur ou d'agent de presse et nous accorde un entretien à l'occasion de la sortie de l'album Magic Rocket Ship du groupe Cosmic Shuffling dans lequel il joue du clavier.


Mathias, peux-tu nous dire un peu qui tu es et d'où tu viens ?

Mathias Liengme et Horsemouth

J’habite à Genève, j’ai 27 ans et j’ai une formation d’ethnomusicologue. Je joue du piano depuis que j’ai 5 ans, j’ai une formation classique d'abord, puis jazz au conservatoire. J’ai commencé à jouer du Reggae quand j’avais 12 ans avec mon premier groupe. En 2011, j'avais un copain bien plus âgé que moi, Jimmy Immelé qui était déjà allé régulièrement en Jamaïque et qui, cette année là, faisait venir Leroy 'Horsemouth' Wallace en Suisse pour organiser une tournée. C'est là que j'ai fait la rencontre d'Horsemouth, ce qui a tout accéléré pour moi. J’ai vécu pas mal de temps avec lui, j’ai fait beaucoup de concerts et j’ai appris énormément. Il m’a emmené quand il y a eu la première tournée en France de Harrisson Stafford sur son projet Professor avec Flabba Holt et Dalton Browne qui vient de nous quitter… Il m’a emmené dans le tour-bus, J’ai fait toute la tournée avec eux, c’était génial ! Donc plein de rencontres à ce moment-là. Et l’année d’après - je venais d’avoir mon bac - je lui ai demandé si je pouvais aller chez lui en Jamaïque. Je suis allé vivre trois mois chez lui. Je ne me rendais pas vraiment compte de ce que ça impliquait, parce qu’il est pas toujours facile à vivre, mais c’était une expérience extraordinaire. C’est à ce moment-là que j’ai fait le projet The Inspirators, le premier disque que j’ai produit et enregistré en Jamaïque, j’avais 19 ans. C’est grâce à Horsemouth que ce projet a pu se faire ! J’avais le projet, je savais quels musiciens je voulais, mais il m'a introduit auprès de beaucoup de monde. Mon idée, c’était de faire chanter des musiciens, pour les mettre un peu plus en avant que d'habitude. Le projet n’a pas vraiment eu l’exposition que j’aurais souhaité, mais c’était le début, je ne savais pas vraiment comment faire. J’ai tout de même pu faire ce disque avec Earl 'Chinna' Smith, Lloyd Parks, Horsemouth et Sangie Davis.

Ensuite, de retour en Suisse, j’ai commencé à jouer avec Najavibes, ils sont plus âgés que moi, c’était un peu comme des grands-frères. A mes tous débuts, quand j’ai commencé à mes 12 - 13 ans, ils venaient nous coacher, nous donner des conseils. Ils jouaient déjà au Montreux Jazz Festival, ils avaient backé Prince Alla, Sylford Walker... Ils avaient une bonne expérience de la scène. En 2013, j’ai commencé à jouer avec eux, et en 2014 j’ai rejoint le groupe.

Juste avant que je rejoigne le groupe, le batteur de Najavibes et moi avions décidé de partir pour la Jamaïque, c’était mon deuxième voyage. On voulait produire un album, faire un showcase, on avait bien des idées d’artistes, mais on n’avait encore rien décidé... I Kong c’était une des idées, mais on ne savait même pas s'il était encore vivant. On a décidé de partir à deux et finalement, trois autres se sont joint à nous, deux de Najavibes et un qui était dans mon groupe précédent, le bassiste avec lequel j’avais beaucoup joué avec Horsemouth. Et donc, on part en septembre 2014. C’est là qu’on a fait le disque avec I Kong, A Little Walk, et en rentrant de ce voyage-là, on avait besoin de créer une structure pour sortir le disque. Parce que c’est difficile de trouver des labels qui sont intéressés à sortir ta musique quand tu viens de nulle part. C’est comme ça qu’on a créé notre propre label. Le projet "Inspirators" est sorti sept mois après celui d'I Kong, mais il a été enregistré presque deux ans avant.

J’ai eu de la chance de commencer tôt. Très vite, j’ai fait des rencontres importantes et puis ça m’a ouvert pleins de portes.

Aujourd’hui, il y a le projet Najavibes qui est plutôt notre groupe live, avec lequel on joue en Suisse et avec lequel on accompagne les artistes de passage. A côté de ça, on essaie de développer un nouveau projet, c’est pas un groupe qui est fixe avec toujours les mêmes musiciens. On a appelé ce projet The 18th Parallel, le 18ème parallèle en référence à la latitude de la Jamaïque. Ce sont les trois membres du label, Antonin Chatelain - le batteur de Najavibes, Léo Marin - le guitariste et chanteur de Najavibes - et moi-même qui avons décidé de créer ce projet qui est plus un groupe de studio, pour le moment pas destiné à faire des lives... C'est sous ce nom de studio band que nous avons sorti les albums de Micah Shemaiah (Roots I Vision), Oku Onuora (I've Seen), ou plus récemment la série "Wonderland of Green" avec The Silvertones et Burro Banton.


Et Cosmic Shuffling, c'est quoi l'histoire ?

A la base, les deux souffleurs du projet, le tromboniste Anthony Dietrich Buclin et le saxophoniste Basile Rickli sont issus du milieu Jazz de Genève et je connaissais déjà bien Anthony pour avoir fait des concerts et des sessions en studio avec lui. En 2015, ils m’ont proposé de monter un projet de reprises pour faire de l’animation dans des bars… Faire de la musique d’ambiance pour que les gens dansent. Et avant même qu’on ne se voit une seule fois pour répéter, on avait déjà une tournée d’organisée… Cinq ou six dates qui étaient bookées. Le projet a parlé tout de suite à beaucoup de monde. L’idée, c’était de faire des reprises du répertoire jamaïcain des années 60 et ça a super bien marché. Les concerts étaient bondés, les gens ont adoré. C’est une musique assez festive qui est souvent plus légère que le reggae, ce sont des morceaux magnifiques en plus, donc ça se prêtait parfaitement à être joué en live.


Mathias Liengme et Lloyd Parks

Donc voilà, ça a bien marché et assez rapidement, il y a eu plein de belles dates intéressantes. On a été contacté pour accompagner Roy Ellis. On a fait une série de concerts avec lui en Suisse. Un an après le début du projet, on a enregistré un premier EP, le maxi Cosmic Goes Wild. Le jour de la sortie, le disque était déjà sold out… Surprise totale ! Franchement, on ne s’y attendait pas. A la base, c’est un projet pour s’amuser.


Et musicalement parlant, quelles sont vos influences ?

Le répertoire rocksteady est gigantesque, c’est seulement deux années en Jamaïque – plus ou moins 66 et 67 – mais il y a une quantité phénoménale de morceaux. En réalité, il n’y a pas un artiste en particulier... Bon, il y a bien Keith & Tex au début qu’on a pas mal repris. C’est une musique où il y a beaucoup de chanteurs mais en fait, ce sont les quelques mêmes musiciens sur tous les enregistrements quasiment. Il y a les musiciens de Studio One, les musiciens de Treasure Isle, c’est une poignée de musiciens, les influences viennent plutôt d'eux : Jackie Mittoo et ses Soul Vendors, Tommy McCook & The Supersonics, Lynn Taitt & The Jets et évidemment les Skatalites. On est des musiciens, donc on joue beaucoup d’instrumentaux, parfois on fait des concerts où le répertoire est 100% instrumental. Par exemple, les singles 7" qu’on a sorti récemment, ce sont des instrumentaux. Donc on est avant tout influencé par les musiciens jamaïcains des années 60, plus que par un artiste chanteur en particulier.


En écoutant l'album, sa prod', les arrangements, les harmonies vocales, j'ai senti l'influence d'un son plus contemporain. Celui de Daptone Records, label de musique Soul basé à New-York et je dirais même plus particulièrement encore celui des Frightnrs. Est-ce que c'est aussi une de vos influences ?

Assurément ! La Soul, c’est l’influence numéro un du rocksteady, donc c’est obligé et tant mieux si c’est ce que tu as entendu, c’est un compliment !

Et puis Victor Axelrod pour moi, c’est le Saint Graal des producteurs. C’est celui qui a produit et qui joue l’orgue sur l’album Nothing More To Say des Frightnrs, il est extraordinaire. Ce disque, c’est le plus beau disque de musique jamaïcaine de ces 30 dernières années pour moi. Je suis un fan inconditionnel, et aussi de ce qu’il peut sortir d’autre, comme les remixes de Sharon Jones, Charles Bradley, Bob & Gene ou le Leon Dinero plus récemment. Donc forcément oui, c’est une influence et je dirais même qu’en terme de son, ce serait l’objectif ultime, même si on en est très loin…

C’est un tout autre niveau, tout est parfait. Donc nos grandes influences, ce sont les musiciens jamaïcains des années 60, et deux producteurs actuels : Victor Axelrod et Roberto Sánchez.


Justement, comment s’est faite la connexion avec Roberto Sánchez ?

Roberto Sanchez

En 2014, on tournait avec Horsemouth et Cedric Myton, on a fait cinq ou six dates dont une au Garance Reggae Festival, et ce soir-là, il y avait Roberto qui jouait avec Alpheus. J’avais découvert son travail avec l’album And God Said To Man d’Earl Zero en 2010 qui est magnifique. On le croise en backstage, et on cause... Roberto, c’est la gentillesse même ! C’est une des personnes les plus extraordinaires que j’ai pu rencontrer dans ce milieu. Il est prêt à tout partager, prêt à aider, il nous a donné des conseils à n’en plus finir. Et donc, un mois après le Garance on partait en Jamaïque faire le projet avec I Kong. Comme on avait déjà l’idée de partir, on lui a dit : “Est-ce qu'éventuellement on pourrait collaborer ?” Et il était partant et super content qu’on lui propose, ce qu’on ne pouvait pas imaginer. On pensait qu’il serait trop occupé, trop cher, et en fait pas du tout. Voilà, ça a commencé comme ça. On est rentré de Jamaïque, on lui a fait mixer le premier album, ensuite on est allé chez lui pour terminer le mixage. On y est retourné quand on a fait le deuxième album avec I Kong, Pass It On. On y est retourné une troisième fois quand on a fait l’album des I-Twins. Il nous a appris énormément de choses, en terme d’enregistrement surtout, mais aussi de façon plus générale avec tout ce qui touche au business de la musique etc... Je lui dois beaucoup et je suis super heureux de pouvoir continuer à collaborer avec lui et que ce soit lui qui ait mixé l'album de Cosmic Shuffling, il a même joué des guitares dessus.

Lui, il aime comme on joue et nous, on adore son travail et sa façon de jouer aussi, parce qu’il joue merveilleusement bien de tout. Des fois, il nous demande de jouer sur certains de ses morceaux, et nous on lui demande de jouer sur nos prods en retour.


Oui et à ce propos, j’ai vu que dernièrement tu as joué sur l’album de Willi Williams que Roberto a sorti le mois dernier...

Exactement, oui. J’ai fait le Clive Matthews aussi. Où là, c’est moi qui l’avais mis en relation avec Clive. J'étais en Jamaïque au moment où il voulait faire ça. Il y a eu Alpheus aussi sur son troisième album. Et Roberto a joué sur nos deux opus de Cosmic Shuffling. Il a fait des choeurs aussi sur plusieurs de nos productions.


Le son de Cosmic Shuffling est organique et authentique, il sonne comme un bon vieux son d’époque. Avez-vous déjà eu l’occasion de jouer devant des vétérans jamaïcains ? Si oui, ils en disent quoi ?

En Jamaïque, je ne suis pas sûr d’avoir fait écouter ça. Mais quand il y en a qui sont de passage ici, c’est vrai qu’ils hallucinent un peu et puis ils adorent. Ça leur plaît beaucoup. I Kong, quand il était là, a joué avec Cosmic Shuffling, de temps en temps il faisait des apparitions, il a chanté un ou deux classiques. Il n'en revenait pas, il adorait, il venait voir les concerts, c’était trop bien.


Il y a des enregistrements ? Ils sont où les morceaux de Cosmic Shuffling featuring I Kong ?

Alors, on en a pas fait, mais c’est vrai que lui à l’époque c’était le chanteur des Jamaicans avant qu’ils ne fassent Baba Boom Time. Il a vécu toute cette période-là. C’est quelque chose à laquelle j’ai une fois pensé, lui demander de faire un morceau rocksteady avec lui et les Jamaicans de l’époque, mais entre temps, Norris Weir le leader est décédé, donc c’est un projet que j’ai un peu laissé de côté. Mais peut-être qu’une fois, on fera quelque chose. Et c’est vrai qu’I Kong a un répertoire de soul extraordinaire, il connaît tous les classiques américains de cette époque-là. Il les chante super bien. Mais bon, il y a tellement de projets… On ne peut pas tout faire malheureusement. On verra. Peut-être un jour…


Cosmic Shuffling

Quand on écoute Cosmic Shuffling, on a la nostalgie du son jamaïcain de la fin des années 60. On repense à Alton Ellis, Ken Boothe etc. Si vous pouviez envisager une collaboration avec un artiste jamaïcain pour un futur morceau ? Vous aimeriez que ce soit qui ?

C’est marrant que tu parles de Ken Boothe parce que ça fait deux ans que j’essaie de l'enregistrer sur un des morceaux de Cosmic Shuffling. C’est un projet que j’ai depuis un moment, mais ce n’est pas aussi simple que ça à concrétiser.

On en a un avec Roy Ellis qui est en cours, c’est pas encore enregistré mais ça fait un moment qu’on en parle. J’aimerais bien aussi travailler avec Winston Francis ou avec des plus jeunes comme Courtney John – ce qu’il fait avec Guillaume Méténier et Soul Sugar, c’est superbe. Ou Bitty McLean, ce serait extraordinaire. J’aimerais bien développer ça, mais je ne sais pas quand. On manque de temps !


Je sais que Guillaume Bougard a collaboré sur plusieurs projets avec Bitty McLean, tu as essayé de le contacter ?

Guillaume, je l'ai souvent rencontré en Jamaïque et on s’entend bien. Et c’est marrant parce qu’il a reçu notre newsletter annonçant la sortie de Magic Rocket Ship et il m’a répondu hier en disant : “Extraordinaire ce son, j’adore !” C’est un des rares qui nous fait toujours un retour quand on sort des trucs.

Mais on a beaucoup de choses en cours… On a une trentaine de morceaux roots qui attendent de sortir. Donc j’aimerais bien déjà avancer tout ça avant de faire de nouveaux projets.


Vous proposez un hommage à Anne Bonny, une femme pirate. Quel est le point de départ de cette chanson ?

Anne Bonny

Anne Bonny, c’est LA femme pirate, la plus célèbre de l’histoire, la compagne de Jack Rackham. C’est venu un peu comme ça, puis c’est devenu un thème sérieux. C’est un personnage qui n’a pas forcément une bonne image et l’idée, c’était de relever les côtés forts du personnage. Montrer un autre aspect de sa personnalité. C’est le chanteur Leo Mohr qui écrit tous les textes donc moi je t’en parle un peu comme ça. Sur notre dernier 45 tours, le Short Break, la face B c’est l’instrumental de ce Anne Bonny, on l’a appelé Revenge parce que c’était le nom du bateau d’Anne Bonny.


Avec la crise sanitaire que nous traversons depuis le printemps dernier, vous avez pu présenter votre album sur scène ?

En fait, l’album de Cosmic Shuffling devait sortir au mois de mai. il y avait un vernissage et une tournée de prévue… Ça a été annulé. A ce moment-là, on pensait reporter au mois de novembre, on devait avoir un vernissage aujourd’hui (ndlr : samedi 07 novembre), il a été annulé dès le mois de septembre. On a trouvé une autre solution pour faire ailleurs, pour sortir le disque et marquer le coup. On devait avoir hier et ce soir un double vernissage… annulé à nouveau… Comme toutes les dates qu’on avait pour cette fin d’année. Donc au final, on a eu la chance de faire UN concert cet été dans un parc à Genève. C’était super, mais c’était la seule date de l’année et ça le restera probablement.

C’est très dur pour le milieu culturel, pour tous les musiciens qui vivent de ça. Et puis pour nous, ça fait que l’album sort avec six mois de retard, on l’a repoussé alors qu’au final il n’y aura toujours pas de concert... Il est distribué en France par Baco Distribution mais les magasins sont fermés à nouveau… C’est un peu la catastrophe…


Du coup, il faut acheter sur Bandcamp ?

Bandcamp, c’est le meilleur endroit pour acheter de la musique. Parce que 90% des gains reviennent aux labels et aux artistes. Alors que sur les plateformes de streaming habituelles, c’est l’inverse. C’est plutôt 10%... Là, tu as vraiment un soutien direct aux labels et aux artistes. C’est pas facile, parce que tu achètes un disque sur Bandcamp et tu as presque autant de frais de port que le prix du disque, mais tu soutiens complètement l’artiste.


Vous avez des dates programmées pour l'été à venir ?

Pour l’instant rien du tout. Non, on ne va pas mettre de l'énergie là-dedans alors qu’au final, il y a de grandes chances que rien ne se passe...


Vous en profitez pour créer en studio ?

Oui, on passe beaucoup de temps en studio.


Avec Fruits Records, tu travailles avec des vétérans comme I Kong ou plus récemment avec le dub-poet Oku Onuora. Peux-tu nous dire en avant première qui sera le prochain vétéran Jamaïcain qui sortira un album chez Fruits Records ?

On a un projet d’album en cours mais c’est un peu tôt pour en parler. C’est du roots actuel avec un jeune chanteur. On est en train de recevoir ses voicings, ce sera un showcase, il y aura six morceaux et six versions.

Par contre, on a un projet avec des jamaïcains qui ne sont pas des chanteurs, c’est mon projet qui s’appelle Roots Architects, dont on a sorti l'année dernière le single 1000 Light Years. L'album devrait sortir l’année prochaine. Le but est de faire un album instrumental avec des musiciens de session des années 60 à 80, qui sont pour la plupart des hommes de l’ombre. Au final, j’ai réussi à réunir 50 de ces musiciens sur 9 morceaux. Il y a notamment Sly & Robbie, Ernest Ranglin, des membres des Wailers, des Professionals... J’ai essayé de reconstituer par morceau des groupes de studio d’époque qui existaient. Ça fera un disque instrumental qui sortira dans le courant de l’année prochaine.

Et on a aussi un album en préparation avec Roberto Sánchez en tant que chanteur. Il chante extraordinairement bien. L’année passée, on l’a fait venir en Suisse pour une tournée où il chantait, on a fait 3 dates, c’était génial. Et donc là, on prépare un showcase où c’est lui qui chante et ça, ça va être du super lourd !

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