Un phénomène mondial en pleine ascension
Le reggae électronique n’est pas un phénomène confiné aux studios ou aux petits clubs underground : il est maintenant sur les scènes mondiales et dans les meilleurs clubs, de Kingston à Tokyo, de Londres à São Paulo.
L’Europe : le terreau fertile du reggae électronique
Les festivals européens ont joué un rôle central dans la diffusion du reggae électronique. Des événements comme le Rototom Sunsplash en Espagne, le Uppsala Reggae Festival en Suède ou même le Outlook Festival en Croatie ont non seulement ouvert les portes aux grands noms de la scène reggae, mais ont aussi offert des scènes dédiées aux artistes fusionnant reggae et électronique.
Londres, en particulier, reste un hub essentiel. Avec sa riche histoire de sound systems et sa passion pour le dub, la scène londonienne regorge de talents comme Gorgon Sound ou encore le collectif Dubkasm, des figures majeures qui brouillent les frontières entre dub roots et bass music.
Jamaïque : la modernisation du dancehall
La Jamaïque, berceau du reggae, reste à la pointe des innovations. Si le dancehall domine largement la scène locale aujourd’hui, il s’est teinté d’éléments électroniques encore plus marqués, notamment grâce à des producteurs comme Tarik “Rvssian” Johnston, qui fusionnent dancehall traditionnel avec des beats électroniques plus percutants destinés à un public international. Popcaan, artiste jamaïcain incontournable, est également devenu une figure de proue de cette tendance hybride.
L’Amérique latine : une scène en plein essor
Les pays d’Amérique latine ne sont pas en reste. En Argentine ou au Chili, le reggae électronique séduit avec des artistes qui explorent la fusion entre reggae, cumbia et électro. Citons par exemple Alborosie, un artiste italo-jamaïcain qui fait le pont entre plusieurs cultures grâce à ses productions modernes. Sans oublier des collectifs comme Zion Train, très actifs en Colombie, où le reggae rencontre des influences afro-colombiennes et des rythmiques électroniques explosives.