Un festival unique en son genre, même (et surtout) en 2020

Reggae Geel, c’est plus qu’un rendez-vous : pour la famille reggae, c’est LE grand-messe estivale européenne, une expérience à ciel ouvert qui brasse puristes dreadlocks aux pieds et nouveaux passionnés venus des quatre coins du continent. L’édition 2020 s’annonçait sous des auspices spéciaux, dans un contexte mondial bouleversé, mais l’organisation — visionnaire — a gardé cap sur une programmation audacieuse, repensée autour de valeurs sûres et de nouveaux talents. Entre shows virtuels et live hybrides inédits, l’ambiance et la chaleur du festival belge étaient bel et bien au rendez-vous dans la vibe et dans les échanges.

L’impact du contexte sanitaire : un format inédit, une communion retrouvée

Impossible d’évoquer Reggae Geel 2020 sans parler de la dimension particulière prise par le festival cette année-là. Face aux incertitudes pandémiques, l’équipe a opté pour une édition limitée en jauge mais décuplée dans l’intensité des sets et dans le lien public-artistes. Un village reggae aménagé façon chill zone géante, distanciation maîtrisée mais... vibe collée-serrée dans les cœurs ! Les lives retransmis online, les after-movies partagés à chaud sur YouTube, et les reportages improvisés sur Instagram font de cette édition un OVNI, mais aussi l’une des plus authentiques, selon les retours des festivaliers (source : RTBF, Red Bull Belgium).

Les têtes d’affiche qui ont conquis la plaine Geel

Choisir les performances marquantes, c’est d’abord remonter le fil des souvenirs et des réactions enflammées glanées sur les réseaux sociaux et les forums spécialisés. En 2020, malgré la programmation resserrée, quelques artistes se sont clairement imposés — aussi bien dans les cœurs des fans que dans les articles des critiques pointus (source : Reggae.fr, Reggaeville).

  • Protoje & The Indiggnation : Le leader de la nouvelle vague jamaïcaine a emporté la plaine dans une transe collective. Signe révélateur, “Who Knows” (avec Chronixx, joué en solo cette fois) a été l’un des refrains les plus repris de tout le festival, selon le sondage post-évènement officiel. Protoje a enchaîné les classiques (“Blood Money”, “Bout Noon”) avec une puissance scénique rare, prouvant que la relève roots est là pour durer.
  • Koffee : Première apparition à Reggae Geel de la révélation jamaïcaine ! À seulement 20 ans, la benjamine a enflammé la main stage. Son live acclamé (“Rapture”, “Toast”, “W”) marque un tournant : elle apporte énergie et fraîcheur, et donne la preuve que le reggae s’invite désormais sur les playlists mondiales. Les critiques notent sa présence surprenante, enveloppée d’un backing band ultra-pro, et sa capacité à fédérer public “old school” et nouveaux fans, rare pour une artiste de cette génération (source : Red Bull Belgium).
  • Burna Boy : Star afro-fusion made in Nigeria, Burna Boy a offert un crossover savouré par les amateurs de reggae/dancehall comme par les curieux d’afrobeats. Un show calibré mais bouillant : “Anybody” et surtout “Ye” ont fait sauter toute la fosse, tordant le cou aux éternels débats sur l’évolution du reggae et sa connexion à l’Afrique.

Ces sets “underground” qui ont mis tout le monde d’accord

Reggae Geel, c’est aussi une réputation fondée sur ses scènes alternatives et la place laissée au sound system : 2020 n’a pas failli à la règle. C’est même dans ces “zones” que certains souvenirs les plus vifs ont été forgés, si l’on en croit tant les forums de passionnés que les chroniques des webzines spécialisés (Reggaeville, Reggae.be).

  • King Shiloh Sound System : Le collectif d’Amsterdam, fidèle du festival, a livré un set marathon en format réduit, mais à puissance maximale. Les basses ont fait vibrer tout le site, avec deux sessions d’anthologie aux platines, et une sélection résolument roots & conscious, plébiscitée pour la qualité des vinyles et l’atmosphère spirituelle — beaucoup parlent même de “messe sonore”.
  • Mungo’s Hi Fi : Le crew écossais n’a pas faibli : sélecta pointue, dub stepper redoutables, et featurings surprises. Leur passage sur la Dub Corner a donné naissance à l’un des moments “cultes” 2020, le public créant sa propre “spirale” humaine devant les caissons, un phénomène capturé en masse sur les stories Instagram (cf. hashtag #GeelDubCorner2020).

Des moments inattendus, ovations et anecdotes marquantes

Plus que des têtes d’affiche, c’est parfois l’instant, la vibe collective qui marque à jamais. Retour sur quelques temps forts ayant fait couler beaucoup d’encre (virtuelle, certes) cette année‑là.

  • Freestyle hommage à U‑Roy : Une jam session improvisée sur la Main Stage a rendu hommage au “father of deejay”, tout juste disparu. Plusieurs MC’s et toasters (venus d’Angleterre, Jamaïque et Belgique) ont repris en chœur “Wake The Town” et “Stop That Train”. Ce moment a été largement partagé et salué comme un “tribut historique” par Reggae.fr.
  • La standing ovation du public pour Jah9 : La chanteuse mystique a offert un show hybride entre reggae roots, jazz et spoken word. Sa reprise de “Heaven (Ready Fi Di Feeling)” a suscité une ovation exceptionnelle, avec des fans en larmes, selon plusieurs médias belges et la presse reggae internationale (source : Reggaeville).
  • La session “next generation” : Reggae Geel a mis en avant les émergents européens : O.B.F x Biga*Ranx, Stand High Patrol et Lila Iké. Un créneau explosif qui a dopé la visibilité des nouveaux venus, propulsant Biga*Ranx dans le top 3 des shows les plus “shazammés” du festival.

La voix des fans : témoignages, tops et retours à chaud

Rien ne vaut le regard de ceux qui étaient au cœur du terrain. Le forum officiel de Reggae Geel, les groupes Facebook dédiés, mais aussi les dizaines de stories Instagram et threads Twitter postés durant et après l’événement témoignent : voici ce qui est ressorti des discussions et sondages ouverts par le festival lui-même et relayés par RTBF et Reggaeville.

  • Protoje, MVP de l’édition : Plébiscité pour “la vibe unique” et “la proximité avec le public”, l’artiste a été désigné numéro un par plus de 40% des votants sur le forum.
  • La Dub Corner, poumon alternatif : Le set de Mungo’s Hi Fi, cité plus haut, s’est hissé dans le top 3 de toutes les discussions fans, beaucoup évoquant “l’énergie d’autrefois retrouvée”.
  • Meilleur MC : Jah9, pour l’émotion dégagée, sa voix “hypnotisante” et sa détermination à briser les barrières musicales.
  • La révélation : Lila Iké a été la plus mentionnée chez les 18–25 ans sur Instagram, prouvant l’émergence d’une nouvelle idole reggae féminine en Europe.

Reggae Geel 2020 : entre héritage et nouvelle ère

Si les éditions passées ont parfois été marquées par des line-ups XXL, c’est dans la contrainte que la cuvée 2020 a su révéler ses forces : diversité artistique réelle, communion dans l’adversité, ouverture à toutes les générations du reggae et de ses courants adjacents.

Pour les critiques spécialisés (Reggaeville, Reggae.be, Red Bull Belgium), peu d’éditions auront été aussi tranchantes quant à l’évolution du reggae en Europe. Les chiffres parlent : près de 45 000 vues cumulées sur le streaming YouTube officiel, 80% de taux d’interaction positive sur les réseaux selon l’organisation, et une hausse de 25% des demandes d’accréditations presse étrangère. Preuve que le reggae, même sous cloche ou en format réduit, continue de fédérer et d’avancer, tout en restant fidèle à son esprit de partage.

Des lives mémorables, des guests inattendus, le retour de la Dub Corner comme catalyseur de bonnes vibes : Reggae Geel 2020 n’a pas été simplement une édition “de crise”, mais bien une page de plus dans l’histoire grande et vivante du reggae international. Reste à voir comment les éditions suivantes, portées par cette énergie, vont continuer de repousser les frontières du genre.

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