Afrobeats et fusions : une ouverture qui fédère
Ce qui frappe dans les line-ups récentes des festivals allemands, c’est l’irruption en force des artistes afrobeats, afro-fusion, reggae africain et autres bâtisseurs de ponts. En 2022 au Summerjam, l’un des plus gros cartons, toutes scènes confondues, c’était Burna Boy (Nigéria), qui a rassemblé une foule record, bien au-delà du strict public reggae. Même schéma au Reggae Jam avec Stonebwoy (Ghana), qui a offert un show où se sont mêlés dancehall, reggae roots et sons afro-urban.
- Tendances de fond : Les organisateurs cherchent à rajeunir le public, à croiser les scènes et à attirer la diaspora africaine allemande, aujourd’hui beaucoup plus visible dans les festivals.
- Hybridation musicale : Des programmations “aux frontières du reggae” cartonnent : Protoje, Kabaka Pyramid, Collie Buddz, artistes qui mélangent reggae new school et influences hip-hop/afro.
- Visibilité pour les artistes allemands issus de la diasporas : De plus en plus, les plateaux accueillent des figures comme Patrice (allemand d’origine sierra-léonaise) ou D-Flame (d’ascendance nigériane) qui rassemblent largement au-delà des cercles reggae.
Là où certains festivals européens jouent la carte du “purisme”, la programmation reggae allemande a définitivement intégré cette ouverture, et c’est une des clés de son succès.